Rencontre avec Olivier Rozenkranc, fondateur de Business Partner
Paris, avril 2019
Nous avons rencontré Olivier Rozenkranc, fondateur de Business Process Partner, pionnier et passionné d’informatique aussi surnommé « Maître Yodagile ». Nous nous sommes donnés rendez-vous au Berkeley, situé avenue Matignon, pour discuter de son engagement humain et technique au service des entreprises.
Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?
« Je suis tombé dans la passion de l’informatique à l’âge de 12 ans, à l’époque où la micro-informatique n’existait pas. Il n’y avait rien, seulement les mainframes [ordinateurs centraux ndlr]. Ma première expérience professionnelle a été dans la branche logiciels éducatifs des éditeurs Nathan. Je n’avais que 15 ans lorsque j’ai rencontré la personne qui m’a donné l’opportunité de développer l'un de leurs premiers logiciels. J’ai tout de suite eu des idées innovantes - j’étais dans la vague de création informatique. Toute une génération a appris à lire avec mes logiciels, même si la France des années 80 n’était pas encore prête à tous ces changements.
Sans le savoir, je grandissais au cœur d’une cassure informatique mondiale, où j’allais participer à construire un nouveau monde. L’informatique allait tout changer au sein des entreprises et remettre entièrement en question les fonctionnements de nos sociétés.
Du haut de mes 18 ans, c’est toute une génération qui a eu accès à mes logiciels éducatifs. À l’époque, une loi française venait de passer : l’informatique s’installait dans les écoles et l’Éducation Nationale a choisi mon logiciel comme première approche éducative informatique. Pendant mes études, j'ai créé une société de services et écrit des livres d’initiation à l’informatique. »
Quels sont les projets qui vous ont façonné ?
« Chez Business Objet (devenue SAP Business Object), je suis devenu l’expert de la base de données. C’est dans cette entreprise française au rayonnement bientôt mondial qu'a été créé le premier moteur d’analyse de données. Grâce à cette expérience, j’ai fait le tour du monde quinze fois. Je suis allé de banque en banque résoudre les problèmes liés aux bases de données. Encore une fois sans vraiment le savoir, j’étais dans l’histoire, au cœur d’une entreprise française qui a marqué l’informatique professionnelle.
À la suite de ces huit ans d’expérience, je suis reparti à la conquête des États-Unis avec une société française. À ce moment-là, j’ai intégré la société Capsule Tech pour laquelle j’ai conçu avec mon équipe un logiciel d’analyse de données médicales centralisées. Aujourd’hui, tout patient américain en service de réanimation est rattaché à ce logiciel. Il a permis aux infirmières de se consacrer aux soins et au temps passé avec les patients plutôt qu'aux tâches administratives. Ce produit permet d’être efficace très concrètement, d’avoir des données de dosages précises et des analyses complètes, rassemblées en un seul endroit. »
Qu’est-ce que Business Process Partner ?
« Business Process Partner est la société d’expertise et d’audit que j’ai créé en 2001. Elle accompagne les entreprises qui souhaitent élargir leurs offres et lancer de nouveaux produits. Avec elle, je conseille, je diagnostique et j’accompagne les sociétés en appliquant une méthode Agile, ma méthode agile. J’interviens dans des entreprises de 2 à 100 personnes où j’applique mon savoir-faire humain, technique et psychologique. Je peux résoudre des problèmes très techniques et devenir « pompier informatique », ou mettre en place des processus d’agilité pour mener à bien de nouveaux projets.
Business Process Partner me permet de faire ce que j’aime, c’est-à-dire de résoudre des problèmes, de ne jamais rester dans ma zone de confort, de garder ma liberté et d'avoir plusieurs casquettes sans jamais m’ennuyer. Grâce à elle, je mets toutes les compétences d’une société en éveil et je renoue le dialogue entre les différents acteurs de l’entreprise. Bien entendu, ce que je préfère est quand je me rends compte que mes méthodes s’appliquent et que les projets fonctionnent. »
Quelles sont pour vous les valeurs les plus importantes de Business Process Partner ?
« Établir des processus humains, être pragmatique, encourager le dialogue et avoir confiance dans ses partenaires sont les principales valeurs de Business Process Partner. Mais avant tout, remettre la technicité au service de l’homme, car aujourd’hui c’est plutôt le contraire.
Je vous rappelle que lorsque j’ai commencé, l’informatique n’existait pas et tout était à construire. Imaginez-vous un monde sans informatique : c’est le moment où vous êtes là, passionné, où quelque chose de révolutionnaire se passe à l'échelle mondiale et où vous allez devenir l’un de ses acteurs principaux. À l’époque, personne ne pouvait me donner de cours car tout était à créer et personne n’y comprenait rien. C’était ma chance et j’ai su la saisir. La chance sourit aux âmes préparées ! Aujourd’hui, grâce à mon expérience, je peux me tourner vers les autres et les aider. »
On vous appelle « Maitre Yodagile ». Pourquoi ?
[Rire] Ce sont mes élèves qui m’ont surnommé Yodagile – il s’agit de la contraction de "Yoda" et de "méthode agile". Il faut croire que je possède ses nombreuses qualités, et sachez que je l’entends comme un réel compliment.
J’enseigne dans des écoles d’ingénieurs et, au vu de mon parcours, je promeus davantage le capital humain que celui des diplômes. J’y enseigne principalement le Lean Management [méthode d'amélioration continue et progressive des performances de l'entreprise, ndlr ] et les méthodes agiles, et je répète souvent cette phrase à mes élèves : « Le talent n’empêche pas le travail ! »
Vous arrive-t-il de donner des conseils de style et d’apparence ?
« J’aborde ce sujet mais sans être trop précis. Je pense que c’est à chacun de trouver son propre style, celui qui fera la différence et lui apportera plus de force. Il faut être clair : on dit que l’habit ne fait pas le moine, mais il contribue beaucoup.
En communication, la première impression se fait en trois minutes avec l’aspect visuel d’une personne, le premier contact de toucher - avec une bise ou une poignée de main, et le premier contact auditif avec la voix. À partir de ce moment-là, le cerveau se synchronise et se fait une opinion de vous. Donc évidemment, l’habit est important. »
Comment avez-vous connu la marque hollington ?
« Il y a huit ans, je cherchais des gilets grande taille. Mes parents ont découvert hollington en passant devant votre vitrine. Puis ça a été le coup de foudre : j’ai eu tout de suite ce que je cherchais, c’est-à-dire des gilets. Ça a fonctionné sous tous les aspects. J’aime bien le côté décalé, non-conformiste. Mes gilets interpellent les gens que je côtoie, ça donne un vrai style !
Aujourd’hui le protocole reste tout de même le costume-cravate. Lorsque je suis devenu membre du Rotary au Fouquet’s, je cherchais un vêtement que je puisse porter sans cravate tout en restant chic. À l’époque, j’avais un vrai problème car sur le marché des vêtements grande taille pour homme, je ne trouvais pas mon style. »
Que vous apportent les vêtements hollington au quotidien ?
« Avec hollington, j’ai trouvé la façon de m’habiller décalé, chic et atypique. J’ai tout de suite eu le coup de foudre. Les coupes sont sympas, elles me vont bien et elles interpellent les gens. Les matières sont toujours de belles qualités et très agréable à porter.
Je peux choisir de porter des fleurs ou des couleurs très vives avec les vestes et les gilets hollington, sans pour autant que les personnes avec qui je travaille pense que c’est n’importe quoi ; elles sont plutôt envieuses que j’ose les porter.
Je n’ai jamais aimé mettre de cravate. En revanche comme je côtoie beaucoup de banquiers et de grands chefs d’entreprise, il faut que je sois bien habillé. La chemise à col Nehru hollington est idéale pour ça car elle me permet d’être à la fois élégant et de rester décalé comme je l’ai toujours était dans ma vie. »
Nous remercions chaleureusement Olivier Rozenkranc pour son accueil et son temps qui nous a si gentiment accordé. Merci aussi à l’équipe du Berkeley de nous avoir autorisé à prendre quelques photos.